Dans le prolongement de la fin de l’année 2023, l’optimisme est resté de mise pour la majeure partie des marchés d’actions des pays développés en ce premier trimestre 2024. De nombreux indices boursiers, que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe, ont en effet à nouveau atteint des plus hauts historiques, à l’image de l’indice CAC 40 qui, pour la première fois de son histoire, a franchi 8000 points début mars pour clôturer le trimestre à 8205,81 points, affichant 5 mois consécutifs de hausse.

Plusieurs facteurs expliquent cette bonne tenue des marchés :

  • les hausses massives de taux d’intérêt, mises en œuvre des deux côtés de l’Atlantique, ont eu pour conséquence un ralentissement de la croissance économique dans les pays concernés, mais la récession semble avoir été évitée. La croissance économique mondiale reste solide. En janvier de cette année le FMI a relevé sa prévision pour 2024 à 3,1% au niveau mondial : 2,1% pour les Etats-Unis et 0,9% pour la Zone Euro (respectivement en progression de 0,30% et en recul de 0,30% par rapport aux prévisions d’octobre 2023).
  • dans cet environnement économique globalement moins dégradé qu’anticipé, les entreprises ont publié des résultats satisfaisants pour 2023 et ont délivré des messages assez positifs pour l’année en cours. Preuve de cette confiance dans l’avenir, les dividendes mondiaux ont atteint des montants historiques et les opérations de rachat d’actions se multiplient.
  • conséquence du ralentissement économique, l’inflation progresse à un rythme nettement moins soutenu, grâce à la baisse des prix des matières premières, que ce soit l’énergie ou les matières premières agricoles. Néanmoins, l’inflation dans les services reste, pour le moment, à un niveau élevé, ce qui explique le statu quo des banques centrales, qui attendent la confirmation d’un reflux de toutes les composantes de l’inflation pour modifier leur politique monétaire. Selon les anticipations actuelles, l’inflation devrait retrouver, dans les prochains mois, les niveaux cibles fixés par les banques centrales. Les conditions semblent, par conséquent, réunies pour de futures baisses de taux d’intérêt, permettant de soutenir la croissance économique dans les mois à venir. Les investisseurs anticipent à ce jour trois baisses de taux, de la part de la Réserve Fédérale Américaine et de la BCE, à partir de cet été.

Dans ce contexte très favorable aux marchés boursiers, les progressions des indices actions dividendes nets réinvestis ont donc été notables sur le premier trimestre 2024 : +8,98% pour le CAC 40, +10,29% pour le Dax, +12,81% pour l’Eurostoxx 50, +11,29% pour l’indice MSCI monde en € et +13,00% pour le S&P500 en €. Seul l’indice MSCI des marchés émergents est en progression plus faible, en euro, +4,63%, reflétant les difficultés de l’économie chinoise.

Après ce premier trimestre flamboyant, l’attention des investisseurs et des banques centrales se focalisera à nouveau dans les prochaines semaines sur l’évolution de l’inflation.

Le net ralentissement de la croissance économique en Europe rend probable la poursuite de la décrue de l’inflation et, par conséquent, l’initiation par la BCE d’une première baisse des taux avant l’été. Aux Etats-Unis, la situation est plus aléatoire, tout chiffre d’inflation en hausse pouvant remettre en question le calendrier actuellement anticipé par les investisseurs et évoqué par le président de la Fed lors de la réunion du mois de mars.

Dans un contexte macro-économique plus incertain, les niveaux de marges des entreprises seront également scrutés, car ils justifient les niveaux de valorisation actuels.

En 2024, près de la moitié de la population mondiale est appelée aux urnes. Les élections américaines seront évidemment les plus suivies.

Enfin, le risque géopolitique est toujours présent.

Nous maintenons par conséquent une grande sélectivité dans nos décisions d’investissement, privilégiant notamment les entreprises intervenant dans les secteurs les plus porteurs du moment, qu’ils soient liés à la transition énergétique ou à l’intelligence artificielle.

 

Rédigé par l’équipe de gestion le 29 mars 2024

 

Source : Bloomberg. Les commentaires et analyses contenus dans ce document sont fournis à titre purement informatif et ne constituent ni une recommandation d’investissement ni un conseil. Wargny-BBR ne saurait être tenu responsable d’aucune décision prise sur le fondement des éléments contenus dans ce document ou inspirée par eux. Dans la mesure où des données externes sont utilisées pour l’établissement des termes du présent document, ces données émanent de sources réputées fiables mais dont l’exactitude ou l’exhaustivité ne sont pas garanties. Wargny-BBR n’a pas procédé à une vérification indépendante des informations contenues dans ce document et ne saurait donc être responsable de toute erreur ou omission, ni de l’interprétation des informations contenues dans ce document. La présente analyse n’est valable qu’au moment de la rédaction de la présente note.

 

 

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