L’année 2024 restera dans les annales comme une année de forts contrastes entre les différentes zones économiques, marquée par la bonne tenue de l’économie américaine et une bourse flamboyante alors que celle de l’Europe est atone, handicapée de surcroit par les incertitudes politiques en Allemagne et en France et que l’économie chinoise reste faible malgré les mesures prises par le gouvernement.

Aux Etats-Unis, la nette victoire de Donald Trump a été saluée par les marchés boursiers qui apprécient les promesses de baisses d’impôts et de dérégulation du président nouvellement élu. Dans un contexte de ralentissement de l’inflation, la Réserve Fédérale a le 18 décembre abaissé ses taux directeurs pour la troisième fois depuis septembre. La croissance économique demeure soutenue, le PIB ayant progressé de 3,1% en rythme annuel au troisième trimestre. Da         ns ce contexte favorable, malgré la hausse des taux d’intérêt à long terme sur la fin de l’année et l’avertissement de la Réserve Fédérale qui ne projette plus que deux nouvelles baisses des taux à court terme en 2025, les marchés boursiers clôturent sur des niveaux proches des plus hauts historiques atteints en 2024.

En Chine, malgré les différentes mesures prises tout au long de l’année par le gouvernement pour relancer l’économie, très affaiblie par la crise immobilière, la consommation reste atone. Les entreprises chinoises en quête de débouchés et anticipant les relèvements de droits de douane se tournent par conséquent vers les pays développés et fragilisent certains secteurs, notamment l’automobile en Europe.

Cette dernière, zone la plus ouverte au commerce international, a montré des signes de ralentissement au quatrième trimestre, compte tenu de l’absence de reprise en Chine et des incertitudes politiques en Allemagne, à la suite de la chute de la coalition au pouvoir, ainsi qu’en France, alors que ces deux pays sont les moteurs de la croissance européenne. Dans ces conditions et compte tenu du ralentissement de l’inflation, la Banque Centrale Européenne a de nouveau abaissé en décembre ses taux directeurs. De nouvelles baisses de taux sont à attendre en 2025 car la politique monétaire semble encore trop restrictive et ne permet pas de soutenir la croissance. Par ailleurs, l’élection de Donald Trump, qui menace l’Europe de relèvements des droits de douane sur les importations de biens européens si la balance commerciale entre les deux zones ne se rééquilibre pas (en année pleine le déficit commercial des USA vis-à-vis de l’Europe est estimé à 230 Mds de dollars) a pesé en fin de période. Dans ces conditions, les marchés boursiers européens clôturent 2024 en ordre dispersé, l’indice CAC 40 étant le plus sanctionné que ce soit sur le trimestre ou sur l’année.

Les progressions sur le trimestre, pour les indices dividendes nets réinvestis exprimés en euros et arrêtées au 31/12/2024, varient en effet pour la Zone Euro, de -3,20% pour le CAC 40 à -1,83% pour l’EuroStoxx50. L’indice MSCI Monde est quant à lui en hausse de 7,60%, l’indice MSCI des marchés émergents à -0,86%. Aux Etats-Unis, le S&P progresse de 10,36% (2,41% en USD) et le Nasdaq composite des valeurs technologiques de 14,41% (6,17% en USD).

Sur l’année, les performances en euros sont de +0,17%pour le CAC40, + 11,01% pour l’EuroStoxx50, + 26,22% pour le MSCI Monde, +14,34% pour le MSCI des marchés émergents, de + 32,97% pour le S&P500 et de +36,83% pour le Nasdaq.

En 2025, la croissance mondiale devrait se maintenir aux alentours de 3%, avec encore de fortes disparités entre les zones géographiques. Les Etats-Unis devraient bénéficier des mesures mises en œuvre par la nouvelle administration. La hausse potentielle des tarifs douaniers sur les produits venant non seulement d’Europe, mais également de Chine, du Canada et du Mexique, les promesses fortes de réduire l’immigration illégale peuvent cependant relancer l’inflation et ainsi limiter la marge de manœuvre de la Réserve Fédérale pour de nouvelles baisses des taux.

Les risques géopolitiques demeurent (Ukraine, Moyen-Orient, Taiwan) et toute évolution de la situation dans ces différentes zones pourrait avoir un impact sur les marchés boursiers.

En zone Euro, la Banque Centrale Européenne anticipe une croissance modérée de 1,1%, freinée par les tensions commerciales avec les USA, par la faiblesse de l’économie chinoise malgré les promesses récentes du gouvernement de la mise en œuvre d’une politique budgétaire pro active et d’une approche monétaire plus souple ainsi que par les difficultés politiques de la France et de l’Allemagne. La baisse du prix du baril de pétrole, résultat d’une abondance de l’offre alors que la demande progresse moins, devrait être un élément de soutien ainsi que les nouvelles baisses des taux directeurs initiées par la BCE.

Rédigé par l’équipe de gestion le 31 décembre 2024

 

Source : Bloomberg. Les commentaires et analyses contenus dans ce document sont fournis à titre purement informatif et ne constituent ni une recommandation d’investissement ni un conseil. Wargny-BBR ne saurait être tenu responsable d’aucune décision prise sur le fondement des éléments contenus dans ce document ou inspirée par eux. Dans la mesure où des données externes sont utilisées pour l’établissement des termes du présent document, ces données émanent de sources réputées fiables mais dont l’exactitude ou l’exhaustivité ne sont pas garanties. Wargny-BBR n’a pas procédé à une vérification indépendante des informations contenues dans ce document et ne saurait donc être responsable de toute erreur ou omission, ni de l’interprétation des informations contenues dans ce document. La présente analyse n’est valable qu’au moment de la rédaction de la présente note.

 

 

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