L’été s’est révélé agité sur les marchés boursiers. En forte baisse début août, conséquence de publications de  données macro-économiques décevantes aux Etats-Unis, et d’une hausse des taux fin juillet par la Banque du Japon mal anticipée par les marchés, ces derniers se sont progressivement repris et finissent le trimestre en territoire positif.

Plusieurs éléments sont venus soutenir la progression des actions en septembre, la bonne tenue de l’économie mondiale, l’action des banques centrales, rendue possible grâce au repli de l’inflation et le plan de relance de son économie par la Chine.

L’OCDE est optimiste tout en alertant sur les risques géopolitiques et le niveau de dettes des états :

– la croissance mondiale demeure solide avec une prévision à 3,2% pour cette année. Les disparités sont fortes entre les pays, l’Inde, en tête avec 6,7%, la Chine, à  4,9% , les Etats Unis à 2,6% et la Zone Euro à 0,7% tirée par l’Espagne à 2,8%.  Au sein de la Zone Euro, l’économie allemande reste en difficulté cette année encore et éviterait de peu la récession à 0,1% de croissance attendue. La France avec 1,1 % résiste mieux que la zone sous l’effet des Jeux Olympiques et d’une consommation solide,

– le redressement du commerce mondial s’avère plus rapide que prévu avec une dynamique forte notamment dans les services,

– l’inflation reflue passant de 5,4% cette année à 3,3% en 2025 dans les pays du G20 et même à 2,1% (hors prix alimentaires et de l’énergie) pour les pays avancés,

Ce repli de l’inflation permet aux banques centrales d’assouplir leur politique monétaire. La Banque Centrale Européenne a ainsi poursuivi en septembre son mouvement débuté en juin par une nouvelle baisse de 25 points de base des taux. La Banque Nationale Suisse a également abaissé ses taux de 25 points de base.

Très attendue, la Réserve Fédérale Américaine a, quant à elle, décidé d’un mouvement de plus grande ampleur en optant le 18 septembre pour une baisse audacieuse de 50 points de base de ses taux directeurs  afin d’éviter un ralentissement marqué de l’économie, faisant état de l’affaiblissement de l’inflation et de l’augmentation des risques sur l’emploi américain. Les explications sur ce choix ont convaincu les marchés qui, après avoir baissé sur l’annonce, craignant une situation économique plus dégradée que celle décrite par les économistes, ont rebondi fortement après la conférence de presse de Jérome Powell. Le rythme des prochaines baisses de taux visera à accompagner un atterrissage en douceur de l’économie américaine.

Non moins attendues, compte tenu d’une situation économique qui continue de se dégrader faisant peser le risque de ne pas atteindre les 5% de croissance minimum visés, les autorités chinoises ont annoncé fin septembre, bien tardivement, cachant sans doute des problèmes structurels plus inquiétants, une série de mesures de soutien à leur économie.  Tout d’abord, la Banque Populaire de Chine a procédé à des baisses de certains taux directeurs et de ratios de réserves obligatoires des banques notamment, de façon à soutenir le secteur immobilier et financier et la consommation des ménages. Dans une deuxième vague d’annonces, les autorités chinoises ont annoncé un vaste plan de relance budgétaire financé par endettement à destination des ménages et des collectivités locales.

Les marchés d’actions, après avoir opéré une rotation sectorielle vers les valeurs défensives dans la baisse d’août, se sont ensuite nettement reportés sur les secteurs de croissance et les valeurs cycliques en cette fin septembre. Les valeurs de consommation discrétionnaire les plus exposées aux consommateurs chinois sont reparties à la hausse.

Les progressions sur le trimestre, pour les indices dividendes nets réinvestis exprimés en euros et arrêtées au 30/09/2024, varient de +2,23% pour le CAC 40 à +2,39% pour l’EuroStoxx50. L’indice MSCI Monde est quant à lui en hausse de 1,70%, l’indice MSCI des marchés émergents à +3,95%. Aux Etats-Unis, le S&P 500 progresse de 1,24% (5,89% en USD) et le Nasdaq composite cède 1,92% sous l’effet du change (+2,57% en USD).

Depuis le début de l’année, les performances en euros sont de +3 ,48% pour le CAC40, +13,08% pour l’EuroStoxx50, +17,31% pour le MSCI Monde, +15,34% pour le MSCI des marchés émergents, et respectivement de +20,49% et +19,59% pour le S&P500 et le Nasdaq composite.

La dynamique baissière de l’inflation permettant la baisse des taux et répondant à la problématique d’endettement des états devrait se poursuivre dans les prochains mois, soutenant la performance des indices boursiers. A plus court terme, les élections à venir aux Etats-Unis seront particulièrement scrutées et donneront la tendance pour ce dernier trimestre.

 

Rédigé par l’équipe de gestion le 30 septembre 2024

 

Source : Bloomberg. Les commentaires et analyses contenus dans ce document sont fournis à titre purement informatif et ne constituent ni une recommandation d’investissement ni un conseil. Wargny-BBR ne saurait être tenu responsable d’aucune décision prise sur le fondement des éléments contenus dans ce document ou inspirée par eux. Dans la mesure où des données externes sont utilisées pour l’établissement des termes du présent document, ces données émanent de sources réputées fiables mais dont l’exactitude ou l’exhaustivité ne sont pas garanties. Wargny-BBR n’a pas procédé à une vérification indépendante des informations contenues dans ce document et ne saurait donc être responsable de toute erreur ou omission, ni de l’interprétation des informations contenues dans ce document. La présente analyse n’est valable qu’au moment de la rédaction de la présente note.

 

 

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